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LES CARMÉLITES

fondateur de l’Oratoire et cardinal, parvint, en 1604, à ramener d’Espagne six religieuses de la réforme de sainte Térèse. Parmi elles se trouvait Anne de Saint-Barthélémy, qui avait été la compagne inséparable de la grande réformatrice. La princesse Catherine d’Orléans de Longueville fut leur protectrice, et le prieuré de Notre-Dame des Champs, au faubourg Saint-Jacques, fut leur premier monastère.

carmélite déchaussée

Les vocations furent nombreuses, et, dans ce premier Carmel de France, on retrouve les plus grands noms de notre histoire, les Marillac, les Séguier, les Larochefoucauld, les Cossé-Brissac, etc. Il y eut aussi Mlle de Boys de Fontaine-Marans, en religion sœur Madeleine de Saint-Joseph, que nous retrouverons plus loin, et qui fut la première prieure du monastère de Lyon. Quant à Mme Acarie, après avoir procuré l’établissement des monastères de Paris, de Pontoise, d’Amiens et de Rouen, elle prit l’habit du Carmel au couvent d’Amiens. Elle ne voulut jamais être que sœur converse, édifia ses sœurs tout le reste de sa vie, et mourut au couvent de Pontoise, en 1618. Elle s’appelait en religion Marie de l’Incar-