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LES BERNARDINES

Catherine elles ne trouveraient que des résistances. Après avoir obtenu toutes les autorisations nécessaires de l’abbé de Cîteaux et de l’abbé de Tamié, ces cinq religieuses, la jeune mère de Ballon à leur tête, allèrent, en 1622, à Rumilly, inaugurer cette réforme.

religieuse bernardine réformée de la divine providence

Ces cinq religieuses furent les mères Bernarde de Vignol, Louise de Ballon, Emmanuelle de Monthoux, Péroné de Rochette et Gasparde de Ballon, soeur de Louise. Le 8 septembre elles prirent possession de leur chapelle, et le 21 du même mois elles se vêtirent de l’habit de la réforme. Elles prirent alors le nom de Filles de la Divine Providence, mais le peuple les a toujours appelées les religieuses Bernardines réformées.

Vers cette même époque, l’abbaye des Haies, près de Grenoble, se trouvait dans le même état que l’abbaye de Sainte-Catherine, et, comme à Sainte-Catherine, quelques religieuses ferventes désirèrent sortir de ce milieu relâché pour être plus à Dieu ; au nombre de quatre elles allèrent demander asile à l’abbaye de Rumilly. Ces quatre religieuses étaient la sœur de Monténard, encore novice, la mère de Paquier, coadjutrice de l’abbaye des Haies, et les mères de Buissorond et de Ponçonas. Cette dernière devint plus tard supérieure d’une maison fondée à Paris, causa à la mère de Ballon toute espèce d’ennuis et agita assez le nouvel ordre pour qu’on ait été obligé plus tard de le scinder en deux branches, celle de France et celle de Savoie.