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leur, et aussi je pense les joueurs de carte, et…

Bonsens. — Et les maçons et les charpentiers, et les ferblantiers et tous les métiers, parce que les enfants ne trouvaient pas la maison paternelle assez grande ni assez belle : il leur en fallait d’autres de pierre de taille, couvertes en ferblanc ; le bardeau est méprisé. Enfin, comme je vous disais, la charrue du bon Dieu, l’orgueil, a fait son ouvrage, et ce qui était dessous va être dessus, jusqu’à ce qu’elle repasse par là dans une trentaine d’années.

Quenoche. — Vous avez qu’à voir ! Et pourtant c’est vrai : j’en connais à qui tout ce que vous dites pend au nez. Mais, père Bonsens, vous avez dit que c’était la même chose pour les rois ! Pourtant ils sont toujours riches eux autres.

Bonsens. — Mon cher Quenoche, les rois sont des hommes, et le bouleverseur suprême fait son ouvrage sur eux comme sur les autres. Je pourrais vous en nommer beaucoup si je connaissais toute leur histoire ; mais je ne vous en citerai qu’un, un grand roi de France qui a été aussi le roi de nos arrière-grand-pères, de Louis quatorze, qu’on appela Louis-le-