Page:Les Veillées des maisons de prostitution et des prostituées.djvu/44

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
— 40 —

des femmes, elles aiment assez tout ce qui rappelle leur culte pour lui.

L’utilité des redingottes anglaises, ou rubans, ne saurait être contestée : ils servent, comme nous l’avons déjà dit, à garantir de la contagion syphilitique l’un ou l’autre sexe ; mais il a en outre pour les femmes l’avantage de les débarrasser de toute crainte de se voir engrossée. La femme, qui trompait son mari, craint d’introduire des bâtards dans le lit conjugal ; la jeune fille qui trompe la vigilance de sa mère, et redoute qu’une subite rotondité ne vienne un jour trahir les tendres faiblesses, en fait également usage. Et ne croyez pas, mes demoiselles, (mais d’ailleurs vous le savez aussi bien que moi), que le plaisir entre deux amants soit moins vif dans l’action du coït, parce que le vit de l’homme sera coiffé de cet objet ; cela n’ôte rien aux douces sensations que l’un et l’autre éprouve ; le frottement des parties n’en est point gêné ; la pélicule dont la redingotte est faite est