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L’AMOUR.

agaceries : ta peine est inutile. Je ne suis plus le même qu’autrefois ; ma jeunesse s’est enfuie ; toutes mes pensées sont dirigées vers la retraite ; mon aveuglement est dissipé, et je considère ce monde entier comme un vil fétu.

94.

Cette jeune fille dirige sans cesse sur moi un œil qui a ravi leur éclat aux pétales du lotus bleu. À quoi vise-t-elle ? Mon égarement a cessé, les ardeurs de la fièvre résultant de la blessure que m’avait faite la flèche du cruel dieu de l’amour sont éteintes, et pourtant la malheureuse ne se tient pas en repos.

95.

Tant que les bonnes œuvres sont nombreuses, on jouit avec sécurité d’un palais resplendissant de blancheur, de jeunes femmes ravissantes, d’une prospérité dont l’éclat du parasol blanc est le signe (c’est-à-dire, de la puissance souveraine) ; la provision en est-elle épuisée ? tout se disperse en un clin d’œil de chaque côté comme un collier de perles dont le fil s’est brisé dans les jeux ou les querelles d’amour.