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L’AMOUR.

64.

Les fous qui fuient la femme — ce sceau manifeste du dieu dont l’étendard est un poisson (l’Amour) au moyen duquel on est assuré de la possession de tous les biens — n’obtiennent que de vains fruits de leur sottise et ce dieu les châtie cruellement : ceux-ci vont nus et ont la tête rasée, d’autres ont la chevelure partagée en cinq tresses, d’autres enfin n’en ont qu’une au sommet de la tête et portent des crânes humains pour parure (allusion aux différents signes extérieurs adoptés par les ascètes).

65.

Viçvâmitra, Parâçara et d’autres grands ascètes, qui ne vivaient que de vent, d’eau et de feuilles, ont perdu leur sagesse à la vue du visage de lotus d’une belle femme. Le jour où des hommes qui se nourrissent de riz mêlé de beurre, de lait frais et de lait caillé parviendront à maîtriser leurs sens, les monts Vindhyas (18) traverseront l’océan à la nage.

66.

Dans ce monde qui n’est que vanité, comment les hommes au cœur pur, dont