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LE RENONCEMENT.

d’éventails, agitent l’air autour de lui… Le religieux mendiant, bien qu’ayant renoncé à tous ses désirs, est, dans la retraite où il repose, pareil à un prince sur la terre.

94.

Un lambeau de terre, une mince parcelle de l’univers pourrait-elle troubler le cœur du sage ? Les sauts de la çapharî (11) suffisent-ils à agiter l’Océan ?

95.

A-t-on la bouche desséchée par la soif ? on prend des rafraîchissements agréables ; est-on tourmenté de la faim ? on savoure du riz mêlé de viande et d’autres assaisonnements ; le feu de l’amour s’allume-t-il dans les veines ? on serre tendrement une femme dans ses bras. L’homme s’imagine à tort qu’il fait bien en combattant la maladie avec de tels remèdes.

96.

Ô vénérable Lakshmi (12), accorde tes faveurs à d’autres et ne cherche pas à me posséder. Ceux qui sont avides de jouissances, voilà tes esclaves ; mais quel pouvoir as-tu sur ceux qui sont voués au re-