prendre place dans l’antique monument, après avoir été l’objet d’une intelligente restauration. Et, tout récemment, le ministre des Beaux-Arts donnait à la ville de Corbeil, pour le Musée Saint-Jean, deux belles statues de pierre, de 2m, 70 de hauteur, représentant un roi et une reine. Elles sont la copie très fidèle de deux des six statues qui ornaient le portail de l’église Notre-Dame de Corbeil, détruite en 1821-24. Les originaux ont été sauvés par Lenoir à la Révolution et ont été déposés depuis à la basilique de Saint-Denis. Ils sont de pur style roman et remontent au xiie siècle.
En somme, cette belle église, si bien restaurée, forme à elle seule la partie la plus intéressante du Musée ; les épaves, les vestiges d’anciens monuments disparus, tout ce qui se perdait autrefois, le fruit des fouilles, etc., tout cela trouve asile au Musée Saint-Jean, où la place n£ manque pas. Il est ouvert tous les dimanches, et les visiteurs sont nombreux, attirés qu’ils sont par les frais ombrages du beau petit parc qui entoure cette antique demeure des chevaliers de Saint-Jean-en-l’Île. Voilà l’œuvre de la Société historique et archéologique de Corbeil, d’Étampes et du Hurepoix. Jeune encore, elle a prouvé sa vitalité, et on ne peut que lui souhaiter de continuer à marcher avec un succès égal dans la voie qu’elle a si bien commencée.
