LA MAISON DANS L’ŒIL DU CHAT
La maison était seule au bord du Vide qui avait enveloppé son petit jardin.
La maison était seule au bord du Vide, comme toutes les maisons, à qui personne ne pense et que personne ne voit.
Le Vide montait jusqu’au ciel, qui n’était plus le ciel, mais l’Éternité ! Et si l’on s’était retourné assez vite, l’on aurait peut-être vu, du seuil de la maison : la Vie tout entière précédée du Passé et suivie de l’Avenir.
La maison, la Vie banale et particulière suivait son cours.
Une famille (comme toutes les familles) faisait ses préparatifs pour aller passer l’été dans une campagne qu’elle désirait infinie et tranquille.
Le père, préoccupé, consultait l’horaire.
La mère remettait du linge dans une malle déjà pleine.
Le fils fermait les volets.
Et la fille descendait de sa chambre, avec un sac de