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LES SÉRAILS DE LONDRES

opération avec sir Harry Flagellum, qu’elle demandoit un petit moment de répit pour remettre ses esprits. « J’ai été, dit-elle, deux grandes heures avec lui, et j’ai eu plus de peine à faire passer dans ses veines la ferveur que nous avons vouée à la Déesse que nous servons, que si j’eusse fouetté la plus obstinée de toutes les mules des Alpes. »

Chace Price dit qu’il s’étonnoit que la fertile imagination de Charlotte n’eût pas encore inventé une machine propice à ces sortes d’œuvres pieuses ; qu’il lui étoit venu dans l’idée d’en construire une dans le genre de celle qui fut inventée, il y a quelques années, pour raser cent personnages à la fois ; et que d’après un pareil procédé, on pourroit satisfaire, dans le même temps, les souhaits ardents de quarante Flagellums.

Foote fut de cet avis ; puis tournant à l’avantage national, il pensa que ces machines devroient être construites par autorisation de patentes ; et, qu’attendu le rapport énorme qu’en retireroit les propriétaires, il jugeoit nécessaire que le parlement mit un droit considérable sur chacune de ces machines.

Georges S...l…n s’informa ensuite de la virginité des nonnes. L’Alderman Portsoken l’avoit assuré hier, à la taverne de Londres, qu’il avoit passé la nuit d’auparavant au couvent de Char-