Page:Les Sérails de Londres, 1911.djvu/70

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

55
LES SÉRAILS DE LONDRES

met au contraire l’usage, sur-tout dans les instants où l’on sacrifie à la déesse ; ces moments, devant être regardés, par la communauté comme des jours de fêtes qui doivent être distingués en lettres rouges dans le calendrier du séminaire.

« Sa sévérité ne s’étend point à priver les sœurs de la jouissance des plaisirs raisonnables et innocents : sous ce rapport, elle considère les représentations dramatiques de tout espèce ; elle leur permet de visiter souvent les théâtres, et même l’opéra. Elle a loué à cet effet, dans chacun de ces endroits, une loge particulière sous la dénomination de séminaire de sainte Charlotte. Comme les jésuites irlandais et autres prêtres de ce pays, sont en grand nombre dans cette capitale ; et que ces prêtres sont connus pour être pauvres et dans le besoin, elle avertit particulièrement les sœurs de ne point se confesser à aucun des frères de ce royaume, excepté le prieur du monastère qui, quoique natif d’Irlande, vient souvent pour des raisons particulières, faire l’instruction dans son couvent.

« Comme la dévotion fervente des nonnes est un objet de la plus grande attention, elles ne doivent, sous aucun prétexte quelconque, en être détournées par leurs autres sœurs, ni par les domestiques de la maison.

« Si quelque frère essayoit d’enlever quelque