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LES SÉRAILS DE LONDRES

les charmes de la dame et s’écria avec extase : « C’est un ange, grands Dieux ! » M. O’Thunder, quoique Irlandais, étoit si confondu et si honteux, qu’il ne savoit que dire ni que faire ; à la fin il s’écrie : « Il est impertinent d’interrompre ainsi les gens dans leurs amusements particuliers. » En disant ces mots, il saute en bas du sopha, il saisit Toper par le col, et l’assomme d’une grêle de coups de poing. La dame jette des cris affreux ; chacun, effrayé du bruit, sort avec précipitation de sa retraite ; le doctor Fret-Text court, ou plutôt roule en bas des escaliers avec sa culotte à moitié déboutonnée, et sa chemise à moitié pendante ; Poll Nimblewrits, sans fichu et ses jupons à moitié relevés ; l’Alderman Drybones paroît avec un torrent de tabac qui ruisseloit de son nez dans sa bouche. Le comte Alto exprime sa surprise en disant : « Diantre, quel fracas pour une maison si bien réglée. » Le lord Pyebald vient avec ses cartes dans sa main, grandement mortifié d’avoir perdu son coup quoiqu’il ne joua rien. Le colonel Tearall, avec sa modeste dame, paroissent presque in puris naturalibus, croyant que le feu est dans la maison. Le lord Spasm tremble comme la feuille, et, n’ayant point de force, s’appuie sur Lady Loveit. La pauvre Charlotte s’évanouit, elle craint que sa maison et la réputation de Lady Loveit ne souffrent de ce scandale.