Page:Les Sérails de Londres, 1911.djvu/41

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

30
LES SÉRAILS DE LONDRES

première classe ; elle leur apprenoit les instructions nécessaires pour le culte de la déesse de Cypris ; elle en connaissoit tous les mystères ; elle savoit aussi fixer le prix d’une robe ou autres ajustements, celui d’une montre, d’une paire de boucles d’oreilles, ou autres menus bijoux. Elle l’établissoit en proportion de la nourriture, du logement et du blanchissage des personnes ; en surchargeant ainsi ses nonnes de dettes, elle se les assuroit : lorsque quelques-unes cherchoient à s’échapper elle les renfermoit jusqu’à ce qu’elles se fussent acquittées envers elle ; alors ces malheureuses retournoient à leur devoir, ou cédoient à l’abbesse leurs vêtements, bijoux, etc., en un mot, tout ce qu’elles possédoient, afin d’obtenir leur liberté. Tel étoit le pied sur lequel elle avoit établi sa maison.