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LES SÉRAILS DE LONDRES

sont, au fur et mesure, inscrites sur un registre, versées ensuite dans un coffre destiné à cet usage, et partagées entre elles, par portions égales, le premier de chaque mois ; si par hasard l’une d’entre elles (ce qui n’est pas encore arrivé) se trouvoit convaincue d’avoir frustré la somme ou même une partie de la somme qui lui auroit été remise, elle seroit sur-le-champ renvoyée par Miss Fa..kl..d, et tous les bénéfices qu’elle a reçus depuis le moment qu’elle est entrée dans ce temple, jusqu’à cet époque, lui seroient confisqués par Miss Fa..kl..d, et partagés, sous ses yeux, entre ses camarades. Cette loi rigoureuse qu’elles jurent, lors de leur admission dans le sérail, de remplir scrupuleusement, établit parmi elles la franchise la plus sincère, et les exempte de reproches et explications de préférence, qu’elles pourroient continuellement se faire.

Ces nonnes sont entièrement libres de quitter le sérail lorsqu’il leur plaît. Miss Fa..kl..d ne suit point, à leur égard, la règle commune des autres abbesses des séminaires, qui leur font payer les frais de leur entretien, de leur nourriture, et qui leur retiennent, par nantissement, leurs habillements et le peu qu’elles possèdent, et les forcent même de demeurer malgré elles, jusqu’à ce qu’elles se soient acquittées de leur dépense. Miss Fa..kl..d les exempte de toute charge quelconque ; elle