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LES SÉRAILS DE LONDRES

jugé de même, car vos pieds sentent mauvais. » Le malheur fut que l’observation se trouva juste. Cependant le docteur, pour lui faire réparation de la sévérité de la raillerie, l’emmena chez lui, lui donna un bon dîner, et, à son départ, lui remit une guinée pour se procurer des bas et des souliers.

Nous avons donné la description des amis de Lucy Cooper et des autres personnes qui fréquentaient la maison de Weatherby, dans le temps de sa célébrité, afin de poursuivre historicalement[1] notre narration. Bientôt après, elle n’eut plus la même vogue ; les disputes et les rixes qui toutes les nuits avaient lieu dans cet endroit, troublèrent à tel point le voisinage, que la maîtresse de ce logis, conformément aux peines de la loi, fut emprisonnée et exposée sur le tabouret.

La maison de Margeram était dans la même rue, directement opposée à celui de Weatherby ; elle était établie sur le même pied ; on la regardait comme la petite pièce d’un spectacle, ou, pour mieux dire, on s’y rendait comme on passait autrefois du Vauxhall au Ranelagh, c’est-à-dire que dès que l’on se trouvait fatigué des amusements d’un endroit, on allait dans l’autre, et on y restait toute la soirée. Ce rendez-vous ne dura pas longtemps après la suppression de l’autre.

  1. Sic !