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LES SÉRAILS DE LONDRES

rés de solliciter ces faveurs d’une laïs favorite.

Le règne présent est celui où la galanterie et l’intrigue sont parvenus au plus haut degré de perfection.

Les divorces ne furent jamais si multipliés qu’ils le sont de nos jours : il ne faut pas s’imaginer qu’ils sont occasionnés par aucune affection réelle de l’une ou l’autre des parties, car si elles sont unies par l’intérêt ou l’alliance, de même elles se désunissent par l’intérêt ou le caprice d’un autre mariage.

Des femmes vertueuses nous passerons à celles que l’on peut se procurer pour une somme stipulée. Avant l’institution moderne des sérails, le théâtre principal des plaisirs lascifs était dans le voisinage de Covent-Garden. Il existe encore quelques libertines de ce temps qui doivent se ressouvenir des amusements nocturnes de Moll-King, au centre du marché de Covent-Garden. Ce rendez-vous était le réceptacle général des prostituées et des libertines de tous les rangs. À cette époque, il y avait sous le marché un jeu public appelé lord Mordington. Plusieurs familles ont dû leur ruine à cette association ; elle était souvent la dernière ressource du négociant gêné qui allait dans cet endroit avec la propriété de ses créanciers, dans l’espérance de s’y enrichir ; mais il était entouré de tant d’escrocs qui, par leurs artifices, le trompaient si adroitement, que c’était un