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LES SÉRAILS DE LONDRES

faible et sans défense, des pièges que l’on lui tend journellement et dont il ne connaît pas le danger ; lui démasquer l’hypocrite caché, le libertin marié, le prédicateur infâme, le lord méprisable et le débauché superstitieux ; lui faire envisager les moyens de séduction que ces mécréants emploient perpétuellement pour le séduire et le tromper ; enfin les deux sexes y verront des scènes de vice compliqué, qui, en faisant frémir d’horreur, feront chérir davantage la vertu.

La tromperie, la perfidie et les stratagèmes employés formellement par les mères abbesses de ces lieux de libertinage, pour attirer dans leurs sérails les personnes des deux sexes, y sont peints dans leur véritable couleur : c’est un tableau utile mais affligeant de la dépravation de la nature humaine qui démontre jusqu’à quel degré l’infamie peut parvenir dans le cœur d’une jeune personne.

Que le monde réfléchisse sérieusement sur les aventures dont il est fait mention dans cet ouvrage, et si après une telle exposition, il n’en retire pas, dans un sens moral, quelques heureuses conséquences, ce ne sera point la faute de l’auteur.

Quoi qu’il ne soit question dans cet ouvrage, que des sérails de Londres, on peut également faire l’application des scènes et aventures secrètes dont il y est question, aux sérails de France, et à ceux des pays étrangers. Le tableau doit être partout le même.

Nous croyons devoir informer le lecteur que cet ou-