Page:Les Sérails de Londres, 1911.djvu/106

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

89
LES SÉRAILS DE LONDRES

fils de Mars, lui donne le droit, sous d’autres rapports, de choisir sa compagnie ; mais elle n’écoute point les propositions de tout homme qui lui offre moins de cinq guinées. Il vint constamment dans ce séminaire un autre gentilhomme Calédonien qui, par des questions politiques, s’est distingué dans le monde littéraire. On crut d’abord que Mme C...x étoit l’objet de ses attentions ; mais cette erreur fut bientôt rectifiée, lorsque l’on vit clairement que Mme B...nks occupoit seule ses pensées, et régnoit en impératrice sur son cœur, malgré son visage hommasse et sa figure commune ; il disoit à cette occasion, qu’elle avoit ce je ne sais quoi, auquel tout homme sensible ne peut résister. Miss Betsey St..n..s.n exerce la fonction d’une nonne lorsqu’il y a un trop grand courant d’affaires, et que toutes les autres sœurs se trouvent en exercice, et ce, dans la vue de ne point mécontenter un visiteur, et de ne pas le forcer d’aller dans un autre séminaire ; mais sa vocation générale est celle d’assister Mme B...ks ; et dans cette circonstance, elle déploie la plus grande connoissance et industrie. La fatigue de l’action, dans ce double emploi, l’oblige généralement à prendre les eaux dans la saison du printemps, afin de donner, du relâchement à sa constitution. Mme W..ls..n a un embonpoint désagréable que les plaisirs de la table lui ont donné ; mais ses