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LE PAPILLON

gracieuses fées qui vous émerveillent de leurs fabuleux prodiges, que sont-elles, mes chers enfants, en comparaison de la réalité, la grande fée du bon Dieu, qui, d’un ver impur, objet de dégoût, sait faire une ravissante créature ! Elle touche de sa divine baguette une misérable chenille, un ver abject qui bave dans le bois pourri, et le miracle est fait : la dégoûtante larve est devenue un scarabée tout reluisant d’or, un papillon dont les ailes d’azur auraient fait pâlir la toilette princière de Cendrillon.