une espèce de sabre, mais elle n’a pas les ailes transparentes et fines de l’abeille.
Paul. — Aussi n’est-elle pas un hyménoptère.
Émile. — La sauterelle, n’est-ce pas, ne fait pas de mal avec son sabre ?
Paul. — Aucun. Cet outil lui sert uniquement à introduire ses œufs dans la terre, où ils doivent éclore. C’est un conduit pour la ponte. On le nomme
tarière. La scie, le fil, le coutelas et autres engins qui terminent le ventre de divers hyménoptères sont aussi des tarières. Ils servent à déposer les œufs en des points convenables où les larves trouvent à vivre. Mais ces outils, si menaçants qu’ils soient, ne piquent jamais quand on saisit l’insecte ; ce ne sont pas des armes défensives. L’abeille seule, la guêpe, le bourdon et quelques autres ont pour leur défense un aiguillon à piqûre douloureuse.
Émile. — Si douloureuse, qu’il me souvient encore du jour où, voulant voir ce qui se passait dans la ruche, je fus piqué par les abeilles.