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CHAPITRE VI

L’élimination du hasard

Comment éliminer la part du hasard dans la détermination de l’âge ? Car elle existe, et elle peut être importante. Supposons un expert qui, sans même regarder les enveloppes, prononcerait à l’aventure, des âges, compris entre 15 et 60 ans ; évidemment, de temps en temps, il tomberait juste, et plus souvent encore il tomberait faux. Comment distinguer ces déterminations aveugles de celles qui nous sont fournies par un expert éclairé et consciencieux ?

Pour éliminer le hasard, la méthode est bien simple ; il faut chercher ce que le hasard, opérant tout seul, peut donner ; il faut établir quel est en moyenne l’écart existant entre la vérité et les âges qui seraient dictés par le hasard. Si un graphologue, dans ses appréciations, ne dépasse pas l’approximation moyenne fournie par cette méthode, il est clair que nous ne pourrons pas tenir compte de ses jugements.

J’ai d’abord cherché à calculer théoriquement la valeur des écarts de hasard ; j’ai été un peu embarrassé, car je ne suis pas certain que le calcul des probabilités puisse s’appliquer sans correction à des faits de cet ordre très particulier. Deviner des séries d’âges est une opération d’un autre ordre que de tirer à l’aveuglette des numéros contenus dans un sac ; et c’est seulement ce genre tout matériel d’opération que le calcul des probabilités peut régenter. Du moment qu’un élément psychique intervient dans l’opération, elle devient infiniment plus compliquée et plus capricieuse. Les chiffres d’âge qu’on peut citer n’ont pas tous, comme les billes renfermées