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le caractère dans l’écriture.

les malices du hasard. Le hasard est capable de répondre juste à n’importe quelle question, même la plus difficile. Il y a même des réponses données au hasard, qui ont une forme telle qu’elles tombent presque toujours juste. Il a donc fallu étudier de très près les probabilités, et se résigner à des calculs et à des chiffres. Nous sommes arrivé à cette conclusion capitale comme importance, que le fait unique, l’observation isolée ne prouvent rien en graphologie. Le pourcentage est seul une démonstration. Quand un graphologue nous dit, en regardant une écriture : « Cette personne a 40 ans », il est possible que la personne ait 40 ans tout juste, sans que le graphologue ait vu son âge dans l’écriture. Cela peut être un bonheur de coïncidence. Pour être certain, il faut une série. Il faut établir ce que donne le hasard, agissant seul, avec ses propres ressources, et voir si l’expert fait mieux. Le calcul du hasard n’est point pure affaire de mathématicien ; il exige souvent une appréciation délicate et suppose quelque sens de la psychologie.

Après avoir pris toutes les précautions dont nous avions reconnu l’urgence, quelles constatations avons-nous faites ?

Qu’il s’agisse du sexe, de l’âge, de l’intelligence ou même (ce dernier point avec plus de réserve) qu’il s’agisse du caractère, nous arrivons toujours à la même conclusion. Les solutions fournies sur les gens par des graphologues qui ne voient que leur écriture sont constamment supérieures aux données du hasard, et elles ne sont jamais infaillibles dans l’unanimité des cas.

Donc, d’abord et incontestablement, il y a une part de vérité. Cette part est variable, et le chiffre dans lequel on voudrait la fixer dune manière générale n’aurait aucune valeur : cela dépend du document, et surtout de celui qui l’examine. Il y a des cerveaux que la nature a doués d’une finesse remarquable ; ce sont de vrais génies ; il y en a d’autres qui, moins brillamment, peuvent encore rendre des services. Il y en a enfin qui sont dépourvus de toute capacité, et ne sont bons à rien. Que chacun se garde ! Qu’on ne se laisse pas éblouir par la qualité de graphologue ! Il y a aussi des ignorants, qui sans avoir aucune prétention, sans s’être livrés à aucune étude préparatoire, réussissent mieux que certains professionnels.