qu’il est obligé de s’aliter, et meurt deux jours après dans d’horribles souffrances. C’est aussi par l’arsenic qu’il est empoisonné, comme les deux victimes précédentes. Rachel Galtié demandait cet arsenic au pharmacien pour tuer les rats. Le jour même de la mort de son frère, pendant qu’il agonise, elle achète un nouveau paquet, auquel elle ne fait qu’un faible emprunt, la mort étant survenue le même jour.
Le rapport des experts chimistes a démontré surabondamment que les trois victimes ont été empoisonnées par l’acide arsénieux, et que le toxique avait été donné en partie peu de temps avant la mort.
Rien n’est intéressant comme le rapport des médecins Anglade, Pitres et Régis sur l’état mental de Rachel Galtié. Jeune femme de vingt-cinq ans,
Fig. 62. — Commencement de l’autobiographie écrite en prison par l’empoisonneuse de Saint-Clar. Les graphologues ont-ils correctement interprété son écriture ? Et celui qui trouve cette femme à la fois « médiocre, impulsive, menteuse, vaniteuse, hystérique, — pas méchante, affectueuse, reconnaissante, désagréable et non odieuse » est-il plus près de la vérité ou de l’erreur ?