tout qui ont versé le sang par cupidité, avec le vol comme mobile.
Voici la composition exacte de notre série ; elle comprend, côté des honnêtes gens, 14 personnes :
- Un employé de commerce, M. H. Bill.
- Une cuisinière de vingt ans, Luc. Croquet.
- Une institutrice, Mme R.
- Un ministre d’un pays étranger, M. T. Ion.
- Un professeur de philosophie, M. Lary.
- Un cultivateur, ancien ouvrier en bijoux, M. Bour…
- La fille du précédent, femme de ménage, Mme Cer.
- Un marchand de légumes, M. Legu.
- Un paysan, M. Gaspard.
- Un employé de chemin de fer en retraite, M. Cuni.
- Un passeur, M. Victor.
- Un homme de peine, employé chez un pharmacien, M. Far.
- Un patron boulanger, M. Brissaud.
- Un épicier, M. Soufflot.
Sur ces 14 personnes il y en a trois qui appartiennent à des professions libérales ; le reste est de condition très modeste. Cette remarque est importante. Ce sont les écritures des gens de condition très modeste qu’il faut comparer de préférence à celles des criminels, à cause de l’analogie du milieu social ; aussi, ai-je par la suite éliminé les documents qui émanent des nos 3, 4 et 5[1].
Je ne puis garantir que ces 14 personnes soient d’une honnêteté absolue ; je n’en connais d’une manière personnelle et approfondie que 8. Je puis garantir du moins que parmi les autres, il n’y a pas un assassin, pas un voleur authentique, pas un délinquant, ayant eu maille avec la justice. Je suppose que tout cela représente à peu près la moralité courante, ni trop haut, ni trop bas.
Les criminels dont j’ai pu me procurer l’écriture sont les suivants :
- ↑ M. Crépieux-Jamin qui a très bien reconnu la moralité supérieure des numéros 3, 4 et 5 m’a reproché de ne pas en faire état dans le pourcentage de ses réponses exactes. Je ne l’ai pas fait, à cause de la différence de milieux sociaux que j’ai signalée dans le texte. Et puis, je n’éprouve aucun scrupule à traiter M. Crépieux-Jamin avec la dernière rigueur, puisqu’il montre quand même et malgré tout sa supériorité sur ses confrères.