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à des heures différentes, et je les ai servis tous quatre merveilleusement. Je revins le soir récapituler avec mon vieux chevalier, l’extrait des plaisirs de la journée.

» Oh, je veux te conter toutes les conquêtes que je ferai, cela amusera tes loisirs. A propos, je vais être entierement ma maîtresse ; le chevalier de Soulanges part demain. Je le regrette ; c’est un honnête homme. Je l’aime de tout mon cœur. Il m’a fait confidence, qu’il croyoit, à son retour, se marier avec la fille d’un de ses amis, qui étoit au couvent. Cela m’a fait penser à nos petites fredaines, et je me dis tout bas : si la jeune personne a été endoctrinée par une abbesse telle que madame de Merville, te voilà bien ; mais je n’ai pas voulu conter tout ce qui s’étoit passé dans notre couvent, crainte