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perdent beaucoup. Mon amie ! si tu n’étois abbesse !… Pardonne mes folies : oui, si tu n’étois abbesse, je te dirois, quitte, quitte ton cloître, pour les coulisses de l’opéra. Mais cela ne se peut pas ; tu aimes à jouir dans la retraite, et moi j’aime les plaisirs bruyans. Je travaille beaucoup, et si j’en crois mon maître de musique, je parviendrai sous peu de temps à faire plaisir.

» Cet espoir m’encourage, et je veux étonner mes compagnes par mes progrès. Ne crois pas que l’amour en souffrira ?… Non, non, je m’y livre plus que jamais ; et, tiens, je t’avoue qu’aucunes de celles qui jouissent de la plus grande réputation à cet égard, ne peuvent entrer en lice avec moi. La premiere fois que j’ai entré au foyer, j’ai donné quatre rendez-vous à de jeunes seigneurs,