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reurs qui ne feront que la plonger un jour dans les chagrins les plus amers.

Je calme, autant qu’il est en mon pouvoir, le courroux d’un pere obstiné à la poursuivre. Je vais l’avertir des démarches de ce pere irrité pour la retrouver, et l’engager à faire ensorte qu’elle ne commette point d’imprudence, qu’elle pairoit cher.

Elle me paroît engouée du directeur des menus ; ce n’est pas surprenant, à son âge on se prend aisément de passion pour qui contente nos desirs. D’ailleurs, vive comme elle est, avide de plaisirs, elle trouve tout dans la capitale : bals, festins, spectacles. C’est vraiment un paradis terrestre, et elle est bien excusable de vouloir y fixer sa résidence ; mais aussi c’est par cette raison que ses parens feront des recherches dans cet endroit. Ils ont jusqu’à présent pris le change,