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encore assez de pouvoir pour commander à la nature épuisée. J’ai joui, et beaucoup. Mon âge commence à s’avancer, et tu ne pourrois plus prétendre, avec moi, aux mêmes plaisirs que te procurera mon ami, qui est plus jeune.

« Ton âge, ton tempérament, exigent des soins vifs ; et, franchement, je ne te donnerois que l’idée d’un bonheur que tu as droit d’attendre tout entier ; mais je te demande en grace qu’en comblant un autre de tes faveurs, tu me les continuasses aussi. J’emporterai avec moi le souvenir agréable des doux momens que tu m’as procuré. Je ne pus que répondre par des caresses, à un discours si franc et si obligeant.

» Je redoute, lui dis-je, le moment où nous serons forcés de nous quitter. Je sens que je vous aime sincére-