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se mit à rire en me fixant. Je devinai la cause de ses ris, et je rougis malgré moi. Il me dit Laure, vous avez été bien long-temps ; la leçon a été forte, à ce qu’il me paroît. Oui, lui dis-je, le morceau étoit joli, et nous l’avons recommencé plusieurs fois.

— Fort bien… Ecoutez, Laure ; je ne suis point jaloux. Vous êtes dans un âge où les sens sont violens. Je connois mon ami, il est aimable, il est pressant ; vous n’avez pas pu lui résister ; avouez-le moi sincèrement.

— Ma foi, puisque vous exigez de moi la vérité, je ne vous la déguiserez pas : je suis franche, et j’aime à ne point dissimuler. Je lui fis le récit de nos scènes voluptueuses. Fort bien, fort bien, me dit-il, en conduisant ma main dans sa culotte ; votre naïveté me fait le plus grand plaisir, et