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mour, se fermerent, et nous restâmes dans cet anéantissement, un temps si considérable, qu’à notre réveil, nous nous apperçûmes que nous étions seules ; les autres s’étoient retirées dans leur cellule pour prendre quelque repos. Nous en fimes autant ; je trouvai frere Grand-pine, dormant profondément dans les bras de sœur Ursule. Son attitude me prouva qu’ils s’étoient endormis à la suite d’une exploitation.

Allons, dis je, il ne faut pas les interrompre ; allons nous coucher : je fermai la porte doucement, et nous entrâmes dans ma cellule. Nous nous mîmes au lit. Je donnai le bon soir à ma jeune compagne, et je dormis deux heures environ. A mon réveil, j’apperçus qu’il faisoit grand jour. Je fis lever Laure. J’allai