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bouillon, et un verre d’excellent vin de chipre.

J’embrassai Laure, qui voulut se r’habiller ; je l’en empêchai, lui disant que Grand-pine ne se lassoit pas après un assaut. Je lui fis seulement changer de chemise ; la sienne étoit toute ensanglantée. Elle s’épongea, et resta dans cet agréable désordre. J’engageai les autres convives à nous mettre à l’unisson, l’on applaudit à mon idée, et en moins de deux minutes tous nos vêtemens furent ôtés. Grand-pine en fit autant, et nous nous remîmes à table.

Je ne puis t’exprimer à quel genre de folie nous nous abandonnâmes. Laure étoit ravissante, et la premiere nous agaçoit. Nous bûmes un peu plus que de raison. J’entonnai l’ode à priape, et tout le monde fit chorus. A chaque strophe chacune donnoit à sa voi-