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elle ne voudroit point mettre à fin une entreprise aussi importante ; mais, ajoûtai-je, je réponds que bientôt vous serez sa conquête ; vous êtes dans un âge où l’amour parle haut au cœur d’une fille ; enfin s’il vous faut quelque-temps de noviciat, je vous l’accorde ; mais venez toujours embellir de votre présence notre fête. Je la déterminai. Toute la compagnie étoit déjà assemblée.

Laure fit un pas en arriere, lors qu’elle vit avec quelle élégance cette salle étoit décorée. Une table délicatement servie invitoit les convives. Une douce lumiere, que répandoient les bougies, inspiroit et préparoit les cœurs à la volupté. Un sopha étoit le trône, où le pere Grand-pine devoit triompher. Toutes nos sœurs, à l’arrivée de Laure coururent à son passage, et toutes l’embrasserent. Ah !