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rendis chez mon aimable recluse. Je la trouvai livrée aux réflexions, et toujours Thérese-philosophe près d’elle ; je tirai un bon augure de son amour pour cette lecture : les charmes du style de l’aimable conteur m’assuroient d’avance d’un entier dévouement à mes desirs ; je ne lui parlai point daventage de mon projet. Nous nous entretînmes encore de Thérèse, et je lui fis des observations qui l’éclairoient de plus en plus. Je m’apperçus que son ame, disposée aux plus vives passions, feroit une légere résistance aux transports brûlans de Grand-pine et que par la suite notre novice deviendroit une aimable coquine. L’heure desirée arriva. J’introduisis Laure dans la salle du banquet. Comme la crainte lui faisoit faire quelques résistances, je lui dis que Grand pine, malgré