Page:Les Progrès du libertinage, 1793.djvu/45

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
( 31 )

ce monde qu’à nous frustrer des plus doux avantages ; nous sommes nées pour le plaisir.

Laisses-moi, ma belle amie, laisses-moi te conduire, et tu reconnoîtras un jour mes bienfaits. Dans ce cloître nous pouvons sans crainte nous livrer à toutes les jouissances de l’amour ; nous ne craignons point, comme dans la société, d’œil observateur : je veux te rendre ce soir témoin d’une de nos orgies ; que je vais annoncer à toutes nos sœurs pour huit heures. Je vais faire préparer la salle du chapitre pour cet effet, et je veux que ton pucelage soit une victime sacrifiée avec pompe et cérémonie… Laure m’interompit, et me pria de ne point accomplir mon dessein ; qu’elle ne pourroit paroître ainsi devant toutes ses compagnes ; qu’elle vouloit bien se livrer avec moi dans