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poser quelque répugnance ; je lui adressai ces mots : divine Laure, vous avez ignorée jusqu’à ce jour les transports d’une ame bien éprise, je veux vous faire connoître les charmes de l’amour ; vous lui êtes redevable de votre beauté, et vous ne pouvez vous refuser aux délices de ses jouissances. Le langage que je vous tiens vous surprend, sans doute ; mais apprenez que la nature ne perd jamais ses droits ; nous sommes femmes, et sujettes à toutes les passions les plus tumultueuses. Livrez-vous sans réserve à des plaisirs que vous ignorez, et qui doivent faire votre bonheur.

Tout en lui tenant ce discours, ma main s’étoit emparée du plus joli conin possible, je tâchai d’y introduire le doigt, mais quelques cris de Laure m’apprirent qu’il falloit ménager cette fleur, qui étoit dans