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qu’elle étoit aussi novice que belle. Je ne pus me faire comprendre, je formai un autre projet, que je n’eus pas de peine à mettre à exécution. Je la quittai, et sitôt que Grand-Pine arriva je lui fis part de ce projet ; je lui dis qu’il falloit qu’il m’aidât dans mon entreprise. Sa complaisance pour moi que je savois bien récompenser lui fit tout entreprendre ; je lui dis donc qu’il falloit qu’il cherchât à instruire Laure, en la questionnant dans le confessional sur l’article impureté ; lui donner adroitement l’envie de lire de certains livres, en affectant de les proscrire et de les lui nommer ; que moi je me chargeois du reste : il fixa au lendemain cette épreuve. Nous passâmes une nuit délicieuse, je lui accordai tout ce que sa lubrique ardeur exigeoit de moi. Le jour vint, il fallut