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fus chez la sœur Ursule, de qui je craignois le plus les reproches, et par mille caresses, je m’efforçai de dissiper ses inquiétudes ; mais je t’avouerai, mon cher prieur, que lorsque mon sein s’appuyoit sur le sien, je croyois presser celui de Laure ; et, lorsque ma main libertine caressoit le duvet de sa toison, lorsqu’elle pressoit ses fesses rebondies et blanches… Ah ! je m’imaginois tenir et presser celles de Laure, et je déchargeois avec plus de volupté… Tiens, le souvenir de tant de rares appas me trouble et fait chanceler ma plume dessous le doigt qui a provoqué tant de plaisirs. Ah ! doux momens de ma vie ! faut-il qu’il vienne un instant, où, insensible à l’amour, la nature me refusera ses suprêmes jouissances ? Mais poursuivons plutôt mon récit, et n’anticipons point sur l’avenir.