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vérité cet hommage ; et je veux, si jamais ces relations sont rendues publiques, que mon éloge, encore au-dessous de tes facultés, illustre le nom de frere Conard, et qu’on ne le nomme plus que frere Hercule, nom que mes compagnes et moi croyons t’appartenir à juste titre.

Tu m’as demandé quelques détails sur la petite Laure, que tu as fixée ces jours passés avec des yeux qui exciterent pour un moment en moi de la jalousie. Je vais te les donner, ces détails. Tu sauras donc que, fille d’un riche marchand, ses parents voulant conserver avec soin cette fleur à laquelle vous autres hommes ajoutez tant de prix, choisirent cet asyle pour la dérober à tous les regards, jusqu’au moment fortuné où ses innocens appas devoient être le partage de quelque heureux mortel. Je ne te cacherai pas