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mes jambes, et l’agilité de mes reins seconda parfaitement ses efforts. Nous parvînmes tous deux à la suprême jouissance. Il vouloit que je lui accordasse cette nuit ; mais j’ai résisté à sa demande ; je veux mettre de la prudence dans toutes mes actions ; je veux jouir, mais je veux jouir sans crainte. Quelque temps après le départ du chevalier, je reçus la visite de Lucidor, le neveu de mon mari, celui pour lequel je soupirois en secret : il n’est pas si novice que je croyois. Après des complimens d’usage, il me proposa un tour de jardin ; je l’acceptai ; nous y descendîmes. Après plusieurs tours d’allée, il me conduisit vers un petit bois très écarté. Là, un charmant berceau vous invite d’y entrer. Un banc de mousse légere, le murmure d’un petit ruisseau qui serpente mollement et borde ce petit bois, tout inspire la