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comme je dois être contente ? je n’ose encore lui faire appercevoir tout le feu de mon tempérament ; j’attends, pour le faire éclater que le hazard me procure une occasion favorable.

À la noce, j’ai apperçu un neveu de mon époux, qui me paroit taillé comme il faut ; mais il est bien neuf, et je crains d’être obligée de faire les avances.

Hier je fus avec mon époux dans une société. La premiere personne que je vis étoit le chevalier avec lequel j’ai vécu à paris, et qui me procura au directeur de l’opéra. La routeur me monta sur le front, il s’en apperçut, il s’approcha de moi et me dit à l’oreille : ne craignez rien, belle Laure, je suis discret. Cela me rassura. J’appris qu’il avoit fait les dernieres guerres avec mon