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vu ; il admiroit mes tettons, mes cuisses, mes fesses ; tous recevoient son hommage ; mais malgré ces objets séduisans, je ne pus jamais obtenir une seconde audience. Oh ! s’il croit qu’une jeune personne d’un tempérament ardent, se contente d’une fois de jouissance, il se trompe, et je crains bien que ma vertu ne succombe à la vue du premier homme aimable qui me dira qu’il m’aime.

Quelle différence, ma chere abbesse, du vit de notre pauvre Grand-pine à celui de mon époux ! quelle différence !

Imagine-toi un court engin tout ridé, une tête pelée, qui ne peut à peine décalotter, des couilles noires et flasques, surchargées d’un poil grisâtre et clair semé. Voilà le portrait, encore flatté, de mon présent de noce. Moi qui en ai vu de si beaux, de si longs, de si vigoureux, juge