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de. Je sens bien que je pourrai me priver des plaisirs dont j’ai fait un si agréable usage ; mais du moins je veux en jouir paisiblement ; et pour cet effet je veux me marier. Si l’époux que j’aurai cependant ne peut satisfaire à mes desirs ; je suis sincere, je ne vous cacherai pas qu’un autre partagera mes faveurs : car, malgré mes réflexions, la jouissance est chez moi un aliment.

Vous voilà, ma chere abbesse, instruite de mes plus secrets sentiments : agissez d’après cela suivant votre prudence.

Adieu ; sauvez Laure, sauvez votre amie.

Voici la réponse que je fis sur le champ partir :

» Viens, viens, ma chere Laure ;