Page:Les Progrès du libertinage, 1793.djvu/105

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
( 89 )

choient qu’à jouir ; j’ai reçu de la plupart des sottises et des affronts. Pour combler mon malheur, ma grossesse s’avance. Je n’ai plus beaucoup d’argent. Je suis toute résolue à prendre le parti que vous m’indiquerez ; oui, si je peux trouver encore chez vous un asyle, j’y vole tout de suite. Il sera facile de faire entendre raison à mon pere. Je lui écrirai que mon amant est mort ; vous feindrez que le chagrin m’a rendue malade. Nous gagnerons assez de temps pour passer ma couche, qui se fera chez vous plus secretement qu’ailleurs.

J’attends une prompte réponse, et si elle m’est favorable, je me mettrai sur le champ en route. Vous préviendrez mon pere de mes dispositions ; d’ailleurs, je vous fais passer une lettre pour lui remettre, dans le cas que vous m’accordassiez ce que je vous deman-