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ter des plaisirs moins variés que ceux de Laure, mais moins à craindre.

J’ai réfléchi, mon cher ami, aux observations que tu m’as faites hier soir, et je vais les marquer à Laure. Voilà un moment où elle pourroit encore rentrer dans la maison de son pere, et vivre heureuse.

Il lui a trouvé un parti fort avantageux. C’est un homme d’un certain âge, ami depuis long-temps de la maison ; vieux militaire, qui desire avoir une femme pour lui laisser tout son bien. Si Laure étoit moins emportée à ses passions, ce seroit bien là le cas de se retirer du tourbillon qui l’entraîne. Elle pourroit faire ici quelques jours de retraite, et nous penserions à lui rétablir les brêches faites à sa virginité. Si nos soins ne pouvoient lui remettre en entier, du moins nous arrangerions les choses pour le mieux,