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A mon honneur ! jé faux, disons mieux, à ma honte ;

Après deux mois d’égards, de soupirs, je la monte.

Dieux ! quelle volupté, quand, sur elle étendu,

Je pressurais le jus de ce fruit défendu !

Sa gaîne assez profonde, en revanche peu large,

Entr’elle et mon acier ne laissait point de marge ;

Le piston à la main, trois fois mon Jean-chouard,

Dans ses canaux ouverts, seringua son nectar ;

Et trois fois la Pucelle, avec reconnaissance,

Voitura, dans mon sang, sa vérolique essence.

Mais, quoi ! ma passion s’enflamme à ce récit,

De mes tendons moteurs le tissu s’étrécit ;

Mes esprits, dans mes nerfs, précipitent leur course,

Et de la volupté courent ouvrir la source.