Page:Les Plaisirs de l’ancien régime, et de tous les âges, 1795.djvu/65

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
( 49 )

Je pense bien que leur matrice,
Au travers de leur avarice,
Fendant la presse jusqu’à vous,
Vous demanderait quelques coups,
Et du tranchant de sa languette
Saurait déchirer ma brayette.
Mais, mon Vit, il vous faut songer
Qu’ici vous êtes un étranger,
De qui l’heure n’est pas venue,
Dont la valeur est inconnue,
Et qu’on cherchera, quelque jour,
Aux rayons du flambeau d’amour.
Déjà l’histoire d’Amarante,
La jeune Célimène enchante,
Et Sylvie, Aminte et Cloris,
Frappant du pied sur mes écrits,
Lorsqu’elles vous lisent si brave,
Leur Con bâille, brisant l’entrave,
Pisse le sperme, et de travers
Voit Amarante dans mes Vers.
Hé bien, mon Vit, la patience
Amène tout en abondance ;
J’attends d’elles, de jour en jour,
Quelque cartel de leur amour.