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Vous direz qu’Aminte vous mire,
Mon pauvre Vit, je vous admire,
Par ma foi vous êtes bien fou !
La maussade n’a pas un sou ;
Que son Pucelage l’étrangle,
Avec sa bouche faite en angle,
Et son puant nez de faucon,
Croit-elle qu’on fourre en son Con
Un Vit, dont l’ardeur peu commune,
Vaut tous les trésors de Neptune ?
Non, non ; mon Vit, encore un coup,
Gardez-vous bien d’être si fou.
Rien n’est constant dessus la terre,
La fortune nous fait la guerre ;
Mais j’espère encor quelque jour
Quelques pistoles de l’Amour.
Si les filles de cette ville,
Vous croyaient tellement utile,
Que vous puissiez, en un moment,
Leur donner un contentement
Capable d’éteindre la rage
Que leur cause leur pucelage,
Et perpétuer la douceur
Qu’un simple Vit apporte au cœur,