Page:Les Plaisirs de l’ancien régime, et de tous les âges, 1795.djvu/53

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
( 37 )

Sa doctrine jamais n’eût été si savante,
S’il ne l’avait puisée au Con de sa servante.
Sur ses Fesses assis, cet homme tout de feu,

La Pine dans la main, prêchait l’amour de Dieu,

Et celui du prochain ; car l’un ne va sans l’autre :

Enfin, il eût baisé sa servante et la vôtre,
Ovide qui, si bien, nous parle de l’amour,
N’écrivait que la nuit et foutait tout le jour.

Des Prélats jusqu’ici je n’avais pu me plaindre :

Ces gens de Dieu, munis d’un vigoureux cylindre,

Goûtaient avec transport, dans ces terrestres lieux,

Des plaisirs destinés aux habitans des cieux.

Mais depuis quatre mois, par esprit de bêtise,

Ces Prélats rougiraient de lever leur chemise !

Leur Priape, dit-on, jadis si fort, si fier,
N’oserait maintenant farfouiller un fessier.