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Caresse la vive fraîcheur :
Là, du sein de la tubéreuse,
Sa témérité plus heureuse
Presse l’orgueilleuse blancheur ;
Aussi-tôt, d’une aîle infidelle,
Il court à la rose nouvelle ;
Il baise son bouton naissant,
Et toujours brillant et frivole,
Il paraît, jouit, et s’envole.

Chloé voit l’insecte éclatant :
Et sa parure étincelante
D’azur, de pourpre et de rubis,
Enchante ses yeux éblouis :
Sa petite ame impatiente
Brûle aussi-tôt de s’en saisir ;
Dans le vif transport qui l’agite,
De son jeune sein qui palpite,
S’échappe le premier soupir.

Aussi légères que les gracer
Du rival errant du zéphir
Elle poursuit long-temps les traces :