Page:Les Plaisirs de l’ancien régime, et de tous les âges, 1795.djvu/101

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
( 83 )


CHLOÉ

ET LE PAPILLON.



Sous un ciel serein et tranquille,
Au sein d’un champêtre séjour,
Loin des vains plaisirs de la Ville,
Et loin des pièges de l’Amour,
Chloé, naïve, jeune et belle,
Voyait couler ses jours heureux,
Aussi beaux, aussi simples qu’elle.
Là, dérobée à tous les yeux
Par les soins d’une tendre mère,
Chloé, sans desirs, sans regrets,
Respirait un air salutaire
A ses mœurs comme à ses attraits.
Le vif éclat qui la colore
N’est que le teint de la pudeur ;
Son oreille n’a point encore